vendredi 7 septembre 2012

Croisière du Grau du roi au Maroc.,suite et fin.

Bonjour à tous.
Mes équipiers sont arrivés. Patrik dimanche matin. Nadia et son compagnon Eric mardi matin.
Et c'est  mardi 4 septembre que nous larguons les amarres après un bon repas chez Géraldine sur les quais de Port Camargue. Le 44vent favorable nous permet d'envoyer toute la voilure.
Eric aura quelque mal à s'amariner sa compagne Nadia n'est pas très fraîche non plus. Nous arrivons très vite au cap St Sébastian. Après une pause repas au mouillage nous repartons jusqu'au port de Blanness.


De gauche à droite, Eric et sa compagne Nadia, Patrick et moi. Au restaurant l'Oasis.


La première journée de navigation à était très dure pour mes trois équipiers.
Mais tout cela passe et c'est dans la bonne humeur que nous repartons de Blannes en Espagne.
Nous avons décider de descendre le plus possible le long des cotes espagnoles, qui soit dit en passant n'ont rien d'exceptionnel.



Ici dans le port de Blannes nous passerons une nuit.



Je leur avais promis du poisson, ils ont tous pensé à un thon. Nous avons du adapter notre appétit.


Parce que la cuisine c'est moi. Et personne ne s'en plaint.
La preuve il tend déjà son assiette.

Au large de Barcelonne le vent qui jusqu'à lors était favorable change. Nous continuons malgré tout en tirant des bords puis en fin d'après midi nous prenons la décision de gagner le port.
Nous passons une agréable nuit après un très copieux repas dans un petit resto.
La matinée se passe en balade, courses pour la cambuse, messages internet. Et de nouveau nous voila partis direction le sud.
Il fait beau la mer est plate le soleil généreux et nous de bonne humeur.


Cela ne dure pas. Deux vagues d'environ un mètre arrivent alors que la mer et très calme.
Soulevée par la première "Coraline" se cabre et retombe dans la deuxième, se faisant un énorme paquet d'eau passe par le hublot avant et trempe toute la cabine avant jusque à la cuisine.
Du statut de fier navire mon bateau descend à celui de radeau pour "Boat people"
Il à fallut enlever les housses des coussins. les sacs de vêtements qui étaient ouverts se sont retrouvés plein d'eau. Heureusement que le soleil était chaud et qu'il y avait un peu d'air.

Dans la soirée le vent tombe et je mets le moteur en route. Tout va bien mais alors que je dors, aux alentours de onze heure un bruit tout d'abord curieux me réveille. Je sors rapidement. De curieux ce bruit devient sinistre car émit par le moteur. L'hélice ne tourne plus et je crains que des roulements dans l'inverseur soient abîmés.


Nous tentons une réparation de fortune, mais cela s'avère inutile. Je décide de rentrer à Port Camargue.
Mais il n'y a pas un souffle de vent.

C'est seulement dans la matinée que Eole nous emmènera, dans un souffle en direction de la France. nous mettrons trois jours et trois nuits pour atteindre notre port d'attache. La vitesse varie entre 0,5 nd et 7,5nd mettant notre patience à rude épreuve.


Il ne faut pas croire mais la navigation c'est dur.


Très dur.


Malgré tout il ne faut surtout pas ce laisser aller, il faut manger.

Enfin nous arrivons il est deux heures du matin. La rentrée dans le port à la voile est difficile le vent très faible ne me permet pas de tirer des bords et je m'installe donc au premier ponton.




Au petit jour j'appelle mon ami Philipe et immédiatement la chaîne de l'amitié et de la solidarité s'installe.
Marc mon voisin de ponton vient nous chercher et en amarrant les deux bateaux à couple il m'emmène à ma place.
Merci à vous les amis.

Au moment de la panne nous étions au large de Taragone. Nous avons parcourus 235miles soit 435 km en 67 heures cela représente une vitesse de 3,5 nd de moyenne.(6,5 km/h).
La bonne entente et la bonne humeur, et aussi le spectacle des dauphins ont rendu le périple supportable.
La patience est mise à l'épreuve surtout quand la vitesse est presque nulle et que l'on ne sait jamais si le vent ne va pas tourner à notre désavantage.

A l'heure qu'il est les pièces défectueuses sont réparées et nous repartons mercredi en direction de la Sardaigne.
A bientôt donc.
Daniel.