jeudi 13 novembre 2014

De port Camargue à Syracuse.

Cette année, je pars avec un jeune couple suisse. Rébékka et Laurent.
Nous avons rendez vous au restaurant le "Soleiou" le 21 juillet. Nous faisons connaissance autour d'un bon repas.
Ce n'est que le lendemain en fin de matinée que nous larguons les amarres, direction Porquerolles. Le vent nous est favorable, quoique un peu fort en passant les bouches du rhone. Des rafales à 8 Beaufort nous oblige à réduire la voilure, mais cela ne dure pas. Trois heures avant l'arrivée nous sommes dans l'obligation de mettre le moteur.



Une arrivée matinale dans le calme, derrière le mouillage de Porquerolles.


Après une vingtaine d'heures de navigation, il est temps d'aller à terre ce dégourdir les jambes.

Nous passons la journée en baignades et balades. La nuit au mouillage est calme, nous partons en direction de la Corse aux environs de huit heure.


La pointe est de l’île de Porquerolle.


Quelques milles plus loin, la canne se tend. La tension du fil et la combativité de l'animal, laisse présager une belle prise.


En effet au bout de deux heures d'effort nous remontons ce magnifique poisson.

La mer est belle, un petit vent nous pousse de façon agréable. Au large à 54 milles nautiques, nous décidons de nous baigner. Nous ne risquons pas de nous écorcher les pieds le fond est à 2600 mètres.


Pause baignade.

La traversée continent corse, c'est bien passée. Nous jetons l'ancre dans la baie d'Aléria . Une balade au village, beaucoup de baignades, une bonne nuit est nous repartons.
Nous allons visiter la cote ouest corse.



Ici les dentelles de pierre de la réserve naturelle de Scandola.


A la cime de ce pic, une aire d'aigle pécheur.



Plus loin l'inaccessible village de Girolata. 


Ou ce typique village de Cargèse qui surplombe le port.

Nous allons ainsi de mouillages en mouillages, visiter de nombreuse criques toutes plus belles les unes que les autres.
Faire de nombreuses balades dans le maquis. 


La anse de Rocapine.


Surplombée par une tour Génoise, une parmi la centaine qui entoure la Corse.

Puis avant de passer dans l'ile de Sardaigne, nous nous installons pour une journée au port de Bonifacio.



Les falaises abritant le port de Bonifacio.


Ancien repaire de pirates le port est bien abrité au fond d'une crique de plus d'un kilomètre.


Surplombant la mer le village à une longue histoire guerrière.

Nous quittons la France, pour rejoindre l'Italie. Nous longerons la cote est de la Sardaigne, en passant par tout un groupe d’îlots au nord est. Une nuit au port de la calette, quelques mouillages et nous partons pour l'archipel des Egalades à l'ouest de la Sicile. Lors de la navigation nous avons eu la chance de pouvoir admirer une baleine et son baleineau. Nous arrivons sur l’île de Favignana. Cette île était autrefois une immense carrière à ciel ouvert. Le matériau ainsi récupéré servait aux construction de grande ville comme Trapani ou encore Marsalla en Sicile. Il en reste des vestiges, que nous visiterons en bicyclettes louées pour 
l'occasion.



Mais auparavant nous grimpons la colline visiter cet ancien château. 


Duquel nous pouvons apercevoir "Coraline" à l'ancre dans l'avant port.


Ces carrières abandonnées laissent d'immenses trous un peu de partout dans l’île. 


Exploitées jusqu’à la mer.

Avant le lever du soleil nous quittons l’île. En sortant du port un bruit bizarre me fait penser que j'ai toucher un obstacle, le moteur continuant à tourner normalement je ne m'inquiète pas outre mesure.
Nous naviguons à la voile mais lorsque n'ayant plus de vent je remet le moteur en route en fin de matinée, je me rend compte aux vibrations que quelque chose ne va pas. Nous mettons le cap en direction d'une plage devant laquelle nous jetons l'ancre. Tout le monde plonge, pour constater qu'en effet un cordage s'est enroulé autour de l'hélice. Une fois dégagé nous repartons sans problème.


Cette gérican en plastique sert de repère au pécheur pour baliser leurs casiers à langoustine. Véritable danger pour les plaisanciers, elles sont très nombreuses.


Mais nos petits soucis sont vites oubliés quand une bande de dauphins vient nous rendre visite.
Facétieux et joueurs ils font le spectacle.


Le soir nous nous arrêtons et jetons l'ancre au hasard de notre navigation, tout en ayant comme objectif de rejoindre l’archipel des Eoliennes. La cote nord de la Sicile est bien pourvue en plage et donc en lieu de mouillages. Souvent devant de magnifiques villages, nous en profitons pour faire de belles balades et nous restaurer.


Comme ici avec une pizza familiale.

Puis nous apercevons l’île de Vulcano, une des sept composant l’archipel des Eoliennes. Notre mouillage est sur et bien abrité. Nous partons donc visiter les alentours. Par un sentier bien aménagé nous grimpons le flanc du  volcan. Il fait très chaud. 


Nous apercevons quelques îles de l'archipel.


Nous faisons le tour du cratère.


Malgré un passage sulfureux.

L’île voisine Lipari est la plus grande,  les jeunes passeront une journée à la visiter, puis nous partirons voir le Stromboli, un volcan en perpétuelle activité. Il y a quelques semaines une éruption d'une grande intensité a rendu impossible les randonnées sur son sommet.
Nous naviguons du coté de la coulée de lave, et de nuit afin de profiter du spectacle.


Une rivière incandescente.


De jour c'est moins spectaculaire.

De nouveau nous changeons d’horizon. Cap sur Syracuse, en passant par le détroit de Messinne.
Passage entre la Sicile et la Calabre, c'est un lieu historique. Dans l'antiquité, ce lieu était craint par les marins. En effet de grand remous se forment, puissants et traîtres ils pouvaient changer la route des navires. 


Coté Sicile.

Coté Calabre.



Nous arrivons à Syracuse.

Nous jetons l'ancre dans l'avant port. 
Très belle ville à visiter. De nombreux vestiges de civilisations différentes nous font voyager dans le temps.
Nous allons passer quelques jours à parcourir ces lieux.


Ici le temple d'apollon.


Ou encore ce parc aux arbres étonnants.


La fontaine aux papyrus, source d'eau douce à quelques mètres de la mer.


Les  grandes places pavées de marbres sont nombreuses.


Elles ont toutes un ou plusieurs édifices religieux.

Mais le temps passe mes équipiers doivent rentrer. Ils ont décider de rejoindre Palerme, afin de prendre l'avion. Nous avons navigué trente jours en méditerranée, par un temps magnifique.
Je leur souhaite beaucoup de réussite dans leurs projets professionnels.
J'espère qu'ils sont bien rentrés.
Quand à moi je vais rester quelques jours, puis je visiterai la cote nord de la Sicile.
J'ai rendez vous à Palerme dans deux semaines pour accueillir deux nouveaux équipiers.
Alors à bientôt.